4 Principes et concepts          p

 

4.1 Principes

Les trois principes essentiels de la démarche Kaizen

 4.1

Les principes Kaizen sont :

Pour que ces principes soient appliqués avec succès la directiongroupe ou personnes chargés de la gestion au plus haut niveau de l'entreprise (voir aussi ISO 9000, 3.2.7) a pris conscience que :

Histoire vraie 

Une usine de fabrication de pièces automobiles perd 45 minutes à chaque changement de série sur une presse, ce qui limite la flexibilité et augmente les coûts. La recherche des outils est longue. La coordination entre les opérateurs n’est pas optimisée.

Démarche Kaizen :

•    chronométrer chaque étape du changement de série
•    identifier les étapes internes (à faire machine arrêtée) et externes (à faire machine en marche)
•    impliquer les opérateurs pour proposer des améliorations (événement Kaizen)
•    préparer les outils et matrices à l’avance (réduction de 10 minutes)
•    standardiser les procédures de réglage (réduction de 8 minutes)
•    former les opérateurs aux nouvelles méthodes (réduction de 7 minutes)
•    utiliser des repères visuels pour les réglages (réduction de 5 minutes)
Résultats obtenus :

•    gain total de 30 minutes par changement
•    capacité de production augmentée de 20 %
•    moral des équipes amélioré (fierté de la réalisation)

Haut de page

 

4.2 Concepts

Le cycle PDCA, l'étape suivante comme client, la qualité avant les résultats, l'orientation client, le management en amont, la maîtrise de la variabilité, l'éducation et la formation

 4.2

Les concepts utilisés pour impliquer la démarche Kaizen sont entre autres :

 

4.2.1 Le cycle PDCA

Le cycle de Deming (figure 4-1) s’applique à la maîtrise de tout processusactivités qui transforment des éléments d'entrée en éléments de sortie (voir aussi ISO 9000, 3.4.1). Les cycles PDCA (de l'anglais Plan, Do, Check, Act ou Planifier, Dérouler, Comparer, Agir) sont une base universelle de l’amélioration continue.

pdca amdec
Figure 4-1. Le cycle de Deming

 

4.2.2 Considerer l'étape suivante comme un client

Chacun doit prendre conscience que les clientscelui qui reçoit un produit (voir aussi ISO 9000, 3.3.5) sont une fraction des parties prenantes :

Ne jamais oublier que le processusactivités qui transforment des éléments d'entrée en éléments de sortie (voir aussi ISO 9000, 3.4.1) en aval est ton clientcelui qui reçoit un produit (voir aussi ISO 9000, 3.3.5), car tout processusactivités qui transforment des éléments d'entrée en éléments de sortie (voir aussi ISO 9000, 3.4.1) a son fournisseur et son clientcelui qui reçoit un produit (voir aussi ISO 9000, 3.3.5). Assurer la qualité c’est :

 

4.2.3 La qualité avant les résultats

L’approche qualité est prioritaire sur les résultats. Assurer le temps et les ressources nécessaires pour intégrer la qualité depuis la conception du produittout résultat d'un processus ou d'une activité (voir aussi ISO 9000, 3.4.2). Qualité élevée et faibles coûts ne sont pas incompatibles.

 

4.2.4 L'orientation client

Aimez vos clients plus que vos produits

Deviner et comprendre les exigencesbesoin ou attente implicites ou explicites (voir aussi ISO 9000, 3.1.2 et 3.12.1) et attentes des clientscelui qui reçoit un produit (voir aussi ISO 9000, 3.3.5) (internes et externes) et les satisfaire du point de vue de la qualité, des coûts et des délais. Pour cela il faut devenir et rester le meilleur dans son domaine et offrir au clientcelui qui reçoit un produit (voir aussi ISO 9000, 3.3.5) des prestations même supérieures à leurs désirs sans faire pour autant de la "sur qualité".

La seule mesure de la qualité est la satisfaction du client 

 

4.2.5 Le management en amont

Comme on voit sur la figure 4-2 les coûts des défaillances augmentent sur une échelle logarithmique par rapport au stade de leur découverte. Maîtriser les coûts c’est anticiper les problèmes (manager en amont).

 coût
Figure 4-2. Le coût des défaillances par rapport à la durée de vie du produit

 

4.2.6 S'appuyer sur les données

Oublier les intuitions, les pressentiments et les impressions. L’approche factuelle c’est recevoir, utiliser et analyser les données objectivement, prendre des décisions sur la base de données chiffrées. Ne pas oublier de toujours douter sur l’exactitude des informations reçues et de leur actualité. 

smileMinute de détente. Cf. blague  "Le moine tibétain et le moineau"

 

4.2.7 Maîtriser la variabilité

La meilleure façon de se débarrasser d'un problème est de le résoudre

 

Se poser cinq fois la question "Pourquoi?" (méthode 5 P) pour remonter à la cause première du problème. Les opérateurs formés à la variabilité deviennent des inspecteurs qualité. Cette méthode permet d’obtenir la prévention des récurrences. Les opérateurs sont les plus informés des problèmes et sont les premiers à s'en rendre compte et pouvoir réagir.

 

4.2.8 L'éducation et la formation

La pratique permet de consolider sur le terrain ce que l’on a appris. Un proverbe chinois dit :

Dis-moi et je m’en souviendrai une heure. Montres-moi et je m’en souviendrai un jour. Laisses-moi le faire et je m'en souviendrai pour toujours. Proverbe chinois

 

Histoire vraie 

Un restaurant gaspille 15 % de ses ingrédients chaque semaine, ce qui impacte la rentabilité. Une trop grande commande de produits périssables. Une mauvaise rotation des stocks (FIFO non respecté).

Démarche Kaizen :

•    5 S : Organiser les frigos et réserves pour une meilleure visibilité
•    analyse des causes : identifier les plats les plus gaspillés
•    événement Kaizen : impliquer les cuisiniers et les serveurs
•    mise en place stricte du système FIFO (premier entré, premier sorti) : réduction des pertes de 5 %
•    réajustement des commandes en fonction des ventes (réduction des pertes de 7 %)
•    formation du personnel sur la gestion des stocks (réduction des pertes de 3 %)

Bénéfices :

•    économie de 5 000 €/an sur le coût des ingrédients
•    meilleure motivation de l’équipe

Le reste de la formation F 56 Démarche Kaizen est accessible sur cette page.

Haut de page