4 Contexte pdca p

 

4.1 Enjeux

Enjeux externes et internes qui influent sur le SMAC

Exigence 1 (voir aussi le quiz)

4.1

Les deux choses les plus importantes n'apparaissent pas au bilan de l'entreprise : sa réputation et ses hommes. Henry Ford

Pour mettre en place avec succès un système de management anticorruption il faut bien comprendre et évaluer tout ce qui peut influer sur la raison d’être et la performance de l'entreprisestructure qui satisfait un besoin (voir aussi ISO/IEC Guide 2, 4.2 et ISO 26 000, 2.12). Il convient d’engager une réflexion approfondie après quelques activités essentielles :

Les analyses PESTEL et SWOT (nos forces et faiblesses, les opportunités et les menaces) peuvent être utiles pour une analyse pertinente du contexte de l’entreprise. L'annexe 07 montre l'outil analyse SWOT (Strengths, Weaknesses, Opportunities, Threats ou Forces, faiblesses, opportunités, menaces).

Une liste des enjeux externes et internes est réalisée par une équipe pluridisciplinaire. Chaque enjeu est identifié par son niveau d’influence et de maîtrise. La priorité est donnée aux enjeux très influents et pas du tout maîtrisés. procedure

 jokeMinute de détente. Jeu : Contexte de l'entreprise

Bonnes pratiques
Écarts à éviter

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4.2 Parties prenantes

Exigences des parties prenantes

Exigences 2 à 3

4.2

La finalité de l'entreprise est d'améliorer nos vies et de créer de la valeur pour les parties prenantes. John Mackey

Pour bien comprendre les besoins et attentes des parties prenantes il faut commencer par déterminer tous ceux qui peuvent être concernés par le système de management anticorruption comme par exemple :

Histoire vraie 

« Dans une entreprise typique, si vous avez une réunion, peu importe combien importante, il y a toujours une partie qui n'est pas représentée : le client. Il est donc très facile à l'intérieur de l'entreprise d'oublier le client ». Jeff Bezos.

Pour remédier à ce souci d’oubli il prit l’habitude de placer une chaise vide à chaque réunion.

Une liste des parties prenantes est réalisée par une équipe pluridisciplinaire. Chaque partie prenante est identifiée par son niveau de risque de corruption. La priorité est donnée aux parties prenantes avec le niveau de risque de corruption le plus élevé.procedure
 
Partie prenante : personne, groupe ou organisation pouvant affecter ou être affecté par une entreprise
 
Anticiper les besoins et attentes ou autrement dit les exigencesbesoin ou attente implicites ou explicites (voir aussi ISO 9000, 3.1.2 et 3.12.1) des parties prenantes c'est :
Histoire vraie 

La signature du contrat fut retardée de quelques semaines car on avait oublié de traduire une partie de la documentation dans la langue locale.

Oublier une partie prenante (et son besoin spécifique) peut créer beaucoup de soucis !

Bonnes pratiques 
Écarts à éviter

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4.3 Domaine d'application

Domaine d'application du SMAC

Exigences 4 à 8

4.3 

Aucun domaine n'est à l'abri du risque de corruption

Le domaine d’application (ou autrement dit le périmètre) du SMAC délimite ce qui entre et ce qui n'entre pas dans le système. Le SMAC prend en compte :

Les processusactivités qui transforment des éléments d'entrée en éléments de sortie (voir aussi ISO 9000, 3.4.1), les fonctions et les départements les plus à risque sont spécialement visés, comme achats, vente et gestion du personnel. 

Histoire vraie 

Pour un nouveau marché, une entreprise minière a réalisé un inventaire des permis et licences obligatoires à l'exercice de ses activités. Au total, il s’est avéré que près de 20 permis et licences étaient nécessaires, concernant plusieurs agences centrales et locales.

Cette connaissance a permis à l'entreprise de gérer efficacement ses actions de prévention de la corruption.

La fraude, les ententes entre entreprisesstructure qui satisfait un besoin (voir aussi ISO/IEC Guide 2, 4.2 et ISO 26 000, 2.12), le blanchiment d’argent, le trafic d’influence et autres délits ne sont pas traités directement pas l’ISO 37001, mais peuvent être inclus dans votre SMAC.

Le domaine d’application est disponible en interne et aux parties prenantes sous forme d’enregistrement, cf. § 7.5. procedure 

Bonnes pratiques 
Écarts à éviter 

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4.4 Système de management anticorruption (SMAC)

Exigences du SMAC, processus et interactions

Exigences 9 à 12

 4.4

Le management de la qualité, dans son essence, concerne la description des processus, puis leur amélioration. Isaac Getz

Les exigencesbesoin ou attente implicites ou explicites (voir aussi ISO 9000, 3.1.2 et 3.12.1) de la norme ISO 37001 concernent :

Pour cela :

Le manuel anticorruption n’est pas une exigencebesoin ou attente implicites ou explicites (voir aussi ISO 9000, 3.1.2 et 3.12.1) de la norme ISO 37001 version 2016 mais cela est toujours une possibilité de présenter l’entreprisestructure qui satisfait un besoin (voir aussi ISO/IEC Guide 2, 4.2 et ISO 26 000, 2.12), son SMAC et ses procédures et processusactivités qui transforment des éléments d'entrée en éléments de sortie (voir aussi ISO 9000, 3.4.1) (cf. annexe 08).

Le guide de l’ISO « The integrated use of management system standards » (L’utilisation intégrée des normes de systèmes de management) de 2018, en anglais, contient des recommandations pertinentes sur l’intégration des systèmes de management.

Pièges à éviter : attention

Les exigencesbesoin ou attente implicites ou explicites (voir aussi ISO 9000, 3.1.2 et 3.12.1) de la norme ISO 37001 sont montrées en figure 4-1 :

exigences

Figure 4-1. Les exigences de la norme ISO 37001 (2016)

La mise en place du SMAC et des bonnes pratiques sont vérifiées par un audit à blanc.

Bonnes pratiques
Écarts à éviter

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4.5 Risques de corruption

Identification et évaluation des risques de corruption

Exigences 13 à 21

risques

Toute décision comporte un risque. Peter Barge

La gestion du risque a été considérée dans le passé par certains responsables comme quelque chose de superflu. Ces personnes pensaient que l’objectif principal était d’éviter le risque. Depuis beaucoup ont compris que le risque est inévitable et intrinsèque à toute activité mais doit être réduit à un niveau acceptable.

Pour identifier et limiter les risques de corruption il convient d’établir un système de gestion anticorruption basé sur l’appréciation et le traitement des risques. Quelques étapes :

Les critères pour évaluer le niveau de risque de corruption sont définis et prennent en compte la politique anticorruption et les objectifs à atteindre.

Les « postes à risque » sont ceux avec :

Une cartographie des risques est montrée dans l’annexe 02.

Un risque peut être classé en :

Dans l’annexe 09 vous pouvez trouver 19 outils PRS (problème, risque, sécurité). Pour plus d’outils veuillez regarder l’ensemble Outils qualité E 12.

Le fichier Excel (annexe 10) permet de gérer les risques avec les feuilles de calcul :

Pour plus d’information sur l’appréciation et le traitement des risques, voir la formation F 51 Gestion du risque.

Histoire vraie 

Dans l’entreprise ABC chaque lot est validé par un opérateur qualité. Un lot fut refusé (l’échantillon prélevé dépassait le seuil autorisé de non-conformités). Le responsable production, pour ne pas perdre sa prime mensuelle demanda à l’opérateur de fermer les yeux et de valider le lot en échange d’une enveloppe avec quelques billets. L’opérateur qualité refusa l’enveloppe et signala la tentative de corruption à son chef, qui en informa le responsable anticorruption.

Le directeur exigea une sanction exemplaire et demanda de mettre à jour la cartographie des risques, qui était surtout orientée sur les postes à risque acheteur, commercial et recruteur.

Les outils de gestion du risque sont utilisés pour toutes les étapes du processusactivités qui transforment des éléments d'entrée en éléments de sortie (voir aussi ISO 9000, 3.4.1) « Gérer le risque », cf. annexe 11. processus 

Dans la norme ISO 31010 sont décrits les outils ou techniques d’évaluation du risque les plus utilisés. 

Un risque peut avoir des impacts négatifs (on parle de menaces) ou bien des impacts positifs (on parle d’opportunités).

Souvent le risque est assimilé à un danger et utilisé couramment à la place de menace.

Toute menace pouvant perturber les activités normales de l’entreprisestructure qui satisfait un besoin (voir aussi ISO/IEC Guide 2, 4.2 et ISO 26 000, 2.12) est :

L’approche par les risques nous permet de préparer l’action à entreprendre si un élément de sortie du processusactivités qui transforment des éléments d'entrée en éléments de sortie (voir aussi ISO 9000, 3.4.1) ne respecte pas une exigencebesoin ou attente implicites ou explicites (voir aussi ISO 9000, 3.1.2 et 3.12.1). Autrement dit être prêt au cas où quelque chose ne fonctionnerait pas (bien).

Toute opportunité pouvant augmenter des effets souhaitables sur le système de management anticorruption est soutenue avec des actions d’amélioration continue.
 
La nature des actions est proportionnelle à l’impact potentiel des menaces et des opportunités. Quelques exemples de risques sont listés dans l’annexe 12.

Un exemple de procédure « Gestion des risques » est montré dans l’annexe 13. procédure 

Les enregistrements des résultats de l’évaluation des risques sont conservés. procedure

Le plan d’action de réduction du risque, cf. l’annexe 14, inclut les options suivantes :

smileyExemple d’un risque non identifié :

risque nonidentifié

 jokeMinute de détente. Jeu : Risque

Bonnes pratiques
Écarts à éviter

Le reste de la formation F 25v16 Préparation à l'ISO 37001 version 2016 est accessible sur cette page.

Voir aussi la formation F 55v16 Audit interne ISO 37001 et le lot de formations ISO 37001.

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